mercredi 31 mars 2010
trop loin sans toit
Oh mon ami, mon frère
Dans combien de temps arriverons nous
Sur ce rivage tant espéré
Rose et prometteur d’aurores nouvelles
Dans combien de temps
De vagues, et de tempêtes
Verrons-nous apparaître
Cette terre tant rêvée
Ce sol tant désiré que j’en porte l’odeur sur les paupières
A quand cette aube merveilleuse qui devrait tout soigner
Tout réparer de sa lumière fraiche et clémente
A quand le recommencement
Dans combien de temps
Dis mon frère
Pourrai-je ne plus avoir peur de pleurer
Pourrai-je enfin respirer calmement
Je suis si seule
Dans ma chaloupe au déhanchement étrange
La mer étale semble ne vouloir me mener nulle part
Je ne dois peut être pas le mériter
Ce rivage clair et tendre
L’écume m’a transformée
En cendres de sel
Oh dis-moi mon ami
A quand ce refuge ?
Ce miracle qui sauve du néant ?
Dis-moi que c’est là bas
Ou pas loin,
juste là
Dis-moi qu’on y est presque
Car mes rames sont rongées par l’errance
Et ma pauvre chaloupe
N’est plus qu’algues marines
Peu à peu je disparais
Dans la mer
Comme si je n’étais qu’un bout d’elle
Oh je t’en prie mon ami
Toi qui sais tout et qui est toujours là
Dis-moi qu’on est plus très loin
Qu’on y arrive enfin
Fanny Shépér
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire