Photo de Jean Louis Millet |
SADIK PARKING
J’aime faire
galoper les jolies jambes flippées
Agripper les
belles seules et parfumées.
Impersonnel et
mal éclairé
C’est un
lieu parfait pour prendre son pied,
Pour faire toutes
sortes de méfaits
Tu y descendras un soir ou dans la journée
Il fait toujours nuit en bas.
Tu
commenceras par les escaliers tagués
Qui t’éloignent
du bruit de la vie.
Les marches à crachats
Les couloirs coloscopiques bleus, ciels sales,
Te rendront plus inquiète et sucrée,
Ils te rendront
antilope effarouchée
Et moi je me
pourlécherai.
Ma belle, ma
dulcinée
Tu pressentiras
quelque chose
Comme un souffle
glacé
Une odeur
d’assaillant
Qui voudrait
bien flirter.
Alors ton
pas se pressera
Sans courir parce
que
Tu veux pas
paniquer
Puis tu te
retourneras juste pour vérifier
Geste fatal
t’aurait dit Orphée
L’épouvante
va s’incruster entre tes côtes
Et ton corps
va à la fois s’accélérer et se paralyser
C’est le
moment que je préfère, le plus craquant
Je te
laisserai trotter jusqu’ à ta voiture
Avec tes
cuisses tremblantes
Pour que tu
te sentes presque sauvé.
Je te
materai enfoncer la clef et t’emmêler
dans ton sac
Je te
sentirai transpirer froid,
Suffoquer au
bord de la rupture.
Lorsque tu démarreras
enfin, je serais déjà là.
Oh ma belle,
ma terrifiée
Je t’ai déjà
violé mainte et mainte fois
Et je vis en
toi depuis le début.
C’est toi
qui me nourris.
Alors, je te
laisserai partir
Parce que je
ne suis pas un tueur,
Je ne suis
même pas un violeur
Je suis juste ta peur.
Fanny Sheper
Textes mis en ligne sur "Au hasard des connivences" animé par Jean Louis Millet
>>>http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/02/19/l-oeil-la-plume-la-maladie-de-mercure.html#comments
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire