jeudi 29 octobre 2009
CAVEAU
Une cave pleine d’eau
Craque entre les murs du temps
A l’intérieur
Mon père
Dans l’obscurité poussiéreuse
Il est allongé sur la pierre tendre
Les chrysanthèmes
Araignées des morts
Gardent les tombes ordinaires
La sienne respire la menthe fraîche
Le potager qu’il aimait tant !
Sans doute le soir
Quand le jardin s’éteint
Une brise enchantée
Caresse sa barbe rugueuse
Alors il devient roi
Il sort, en passant par la grande porte
Caresse l’écorce, hume les étoiles palpitantes
Respire les feuilles des tilleuls
Chevauchant un courant d’air
Il glisse sous ma porte
Pour souffler doucement
Sur mon front tiède
Puis, à l’heure où le ciel blanchit
Il disparaît dans la fraîcheur de la brume
Laissant son gréement ça et là
A mon père…
FANNY SHEPER
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